Les Angles

Song Les Angles
Artist Debout Sur Le Zinc
Album Des Singes et des Moutons

Lyrics

(Simon Mimoun/DSLZ)
Regarde-toi,
Tu ressembles à un meuble,
Et si l'on t'observait bien,
On pourrait voir tes coins si saillants,
Tellement peu seyants,
Sitôt qu'on parle aux humains.
Quand ta tête fond sur ton écran,
Je peux lire des zéros et des uns ;
Dans le bleu de tes yeux éteints,
Je me sens le pire des crétins.
Oui, je panique
Au guichet mécanique,
Mon ami si tu savais
À quel point je hais les salauds
Qui font de leur boulot
Une autre forme de procès.
Si je prends à peine la parole,
C'est qu'il y a entre toi et moi
Pas d'empathie mais du formol,
Et une pincée de mauvaise foi.
Tu te protèges
De nous comme de la neige,
Une pensée te glace d'effroi,
Suffirait-il d'un pas de travers,
D'un petit revers,
Pour que tu termines comme moi,
Du mauvais côté du comptoir,
Un peu perdu mais numéroté,
Enterrant tes rêves de gloire,
De promotion, de liberté.
Regarde-moi,
Je ressemble à un meuble,
Et si tu m'observes bien,
Tu pourras voir mes coins si saillants,
Tellement peu seyants,
Lorsque je parle d'humain.
Mais je maudis l'usage qui
Érige aussi sûrement qu'une loi
Des frontières entre toi, moi, lui,
En préambule à quoi que ce soit.
Si je prends un peu la parole,
C'est qu'il y a entre toi et moi
Pas d'empathie mais du formol,
Et une bonne dose de mauvaise foi.

Pinyin

Simon Mimoun DSLZ
Regardetoi,
Tu ressembles à un meuble,
Et si l' on t' observait bien,
On pourrait voir tes coins si saillants,
Tellement peu seyants,
Sit t qu' on parle aux humains.
Quand ta t te fond sur ton é cran,
Je peux lire des zé ros et des uns nbsp
Dans le bleu de tes yeux é teints,
Je me sens le pire des cré tins.
Oui, je panique
Au guichet mé canique,
Mon ami si tu savais
À quel point je hais les salauds
Qui font de leur boulot
Une autre forme de procè s.
Si je prends à peine la parole,
C' est qu' il y a entre toi et moi
Pas d' empathie mais du formol,
Et une pincé e de mauvaise foi.
Tu te protè ges
De nous comme de la neige,
Une pensé e te glace d' effroi,
Suffiraitil d' un pas de travers,
D' un petit revers,
Pour que tu termines comme moi,
Du mauvais c té du comptoir,
Un peu perdu mais numé roté,
Enterrant tes r ves de gloire,
De promotion, de liberté.
Regardemoi,
Je ressemble à un meuble,
Et si tu m' observes bien,
Tu pourras voir mes coins si saillants,
Tellement peu seyants,
Lorsque je parle d' humain.
Mais je maudis l' usage qui
É rige aussi s rement qu' une loi
Des frontiè res entre toi, moi, lui,
En pré ambule à quoi que ce soit.
Si je prends un peu la parole,
C' est qu' il y a entre toi et moi
Pas d' empathie mais du formol,
Et une bonne dose de mauvaise foi.