Quelle puissance! Corps sur moi, je m'éloigne Indécence, sales ses mots m'ont déchirées Ma langue saigne Quelle défense? J'oublie mes sens, mes conforte dans mes maux Et mes yeux se souviennent Il a ouvert les portes Le roi déshonore sa reine Les cris de nos deux corps Les jambes sont étendues Une absence Ma vie s'était suspendue Sa violence lentement m'efface, me saccage et me pose L'animal se déchaîne Mes souvenirs s'en moquent Je subis l'hôte et sa haine Les plis de nos deux corps, morts J'essaie d'en sortir, de m'aimer, de sourire Sa joyeuse tendance acide m'offre des minutes placides Je me tourne une fois, deux fois : je prend le rythme qu'il m'octroie Il enfonce de ses mains ; il permet la chaleur à l'abîme encore abîmée Il invoque Je chuchote sa mort autant que la mienne à l'instant Oui... Il me vole L'amant s'adonne à ses rêves et plus aucune trêve jusqu'au bonheur ultime de son odeur humide sur ma peau Puis l'écume de son effort est bue par ma bouche qu'il entrouvre et qu'il force Mais l'éphémère te possède Tu me rends froide, neutre Morte