Song | Night Bird |
Artist | Bernard Lavilliers |
Album | Histoires |
La "Corvette" noir métal remontait le Sunset | |
Le FBI au cul, caché par mes lunettes | |
Je laissais dériver mon délire Parano | |
Pendant que le batteur vrillait ma Stéréo. | |
Ne sachant où aller, je traversais Hollywood | |
Où les stars embaumées se touchent coude à coude | |
Où l'on ne produit plus que des films de terreur | |
Comme pour exorciser la tension extérieure. | |
L'univers qui craquait et puis celle fissure | |
Qui un jour après l'autre diminue le futur | |
Quand la Californie sombrera dans l'azur | |
Tout ça me laissait froid comme le scorpion, mon frère. | |
J'étais fait à l'image du monde qui m'a créé | |
De plus en plus cynique, de plus en plus glacé | |
J'enjambais des cadavres depuis quelques années | |
Je ne avals rien de bon et rien de spontané. | |
Huit jours que je vivais dormant dans les parkings | |
Cinéma permanent, liberté en leasing. | |
Erreur d'appréciation laissant sur la vitrine | |
Le sang du directeur sécher sur le standing. | |
Je me voyais très lucide couper au machine-gun | |
Cinq voitures de police hurlant au maximum | |
Ou bien, serré à vie, entouré de pédés | |
A Saint-Quentin-sur-Mer, quartier sécurité. | |
Entre Compton et Watts, en pleine guerre des gangs | |
Survivait un marchand d'armes de Thaïlande | |
J'arrivais au moment précis, juste un peu tard | |
Il saignait cinq kilos d'Héro sur le comptoir. | |
Une panthère dorée, dans un éclair de strass | |
M'attira vers le fond, une main dans son sac | |
Pendant que tout le quartier ratissait la boutique | |
Des aveugles, des armoires, des Blacks, des Chicanos | |
Des Junkies de soixante-dix, rien que la peau sur les os | |
Des maquerelles, des gourous, des mouchards, des pompistes | |
Des poètes, des marins, des tueurs, des analystes | |
Des chauffeurs syndiqués, des gardiens de cimetière | |
Des laveurs de carreaux, des rouleurs de carrure | |
Des joueurs de go, des ramasseurs d'ordure | |
Tout ce que la ville produit de sportif et de sain | |
Et cet oiseau de nuit m'emporta dans sa jungle | |
Dangereuse, secrète, du venin sur les ongles. Je l'aimais... | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m'as-tu plaqué ? | |
Emmenant mon cash, mes deux calibres, mes faux passeports | |
Les diamants étaient vrais. | |
Entends ma voix, comme un murmure, je cultive derrière mes murs | |
Une vengeance qui suppure, je connais la nuit de ta mort. | |
Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m'as-tu donné ? | |
La nuit, le jour, je pense à toi comme un boxeur juste avant son combat. | |
T'es partie avec un médium amoureux fou et impuissant | |
Qui te touchait de temps en temps de ses longs doigts d'aluminium. | |
Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Sanglant rasoir, éclair rasant comme un foulard sur son cou blanc | |
Tes métaphores sont rectilignes | |
Sanglant rasoir, tes mots d'amour quand tu les signes | |
Sont toujours à l'encre de Chine. | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m'as-tu aimé ? | |
Nous avons vécu tous les vices, petit monstre pourquoi m'as-tu aimé ? | |
Je t'ai cherchée sans le savoir, je t'ai trouvée sans le vouloir | |
Le sang est beau lorsque il est frais, je connais la nuit de ta mort. | |
Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Petit monstre, petit monstre, petit monstre. |
La " Corvette" noir mé tal remontait le Sunset | |
Le FBI au cul, caché par mes lunettes | |
Je laissais dé river mon dé lire Parano | |
Pendant que le batteur vrillait ma Sté ré o. | |
Ne sachant où aller, je traversais Hollywood | |
Où les stars embaumé es se touchent coude à coude | |
Où l' on ne produit plus que des films de terreur | |
Comme pour exorciser la tension exté rieure. | |
L' univers qui craquait et puis celle fissure | |
Qui un jour aprè s l' autre diminue le futur | |
Quand la Californie sombrera dans l' azur | |
Tout a me laissait froid comme le scorpion, mon frè re. | |
J'é tais fait à l' image du monde qui m' a créé | |
De plus en plus cynique, de plus en plus glacé | |
J' enjambais des cadavres depuis quelques anné es | |
Je ne avals rien de bon et rien de spontané. | |
Huit jours que je vivais dormant dans les parkings | |
Ciné ma permanent, liberté en leasing. | |
Erreur d' appré ciation laissant sur la vitrine | |
Le sang du directeur sé cher sur le standing. | |
Je me voyais trè s lucide couper au machinegun | |
Cinq voitures de police hurlant au maximum | |
Ou bien, serré à vie, entouré de pé dé s | |
A SaintQuentinsurMer, quartier sé curité. | |
Entre Compton et Watts, en pleine guerre des gangs | |
Survivait un marchand d' armes de Tha lande | |
J' arrivais au moment pré cis, juste un peu tard | |
Il saignait cinq kilos d' Hé ro sur le comptoir. | |
Une panthè re doré e, dans un é clair de strass | |
M' attira vers le fond, une main dans son sac | |
Pendant que tout le quartier ratissait la boutique | |
Des aveugles, des armoires, des Blacks, des Chicanos | |
Des Junkies de soixantedix, rien que la peau sur les os | |
Des maquerelles, des gourous, des mouchards, des pompistes | |
Des poè tes, des marins, des tueurs, des analystes | |
Des chauffeurs syndiqué s, des gardiens de cimetiè re | |
Des laveurs de carreaux, des rouleurs de carrure | |
Des joueurs de go, des ramasseurs d' ordure | |
Tout ce que la ville produit de sportif et de sain | |
Et cet oiseau de nuit m' emporta dans sa jungle | |
Dangereuse, secrè te, du venin sur les ongles. Je l' aimais... | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m' astu plaqué nbsp? | |
Emmenant mon cash, mes deux calibres, mes faux passeports | |
Les diamants é taient vrais. | |
Entends ma voix, comme un murmure, je cultive derriè re mes murs | |
Une vengeance qui suppure, je connais la nuit de ta mort. | |
Night bird, ma seule histoire d' amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m' astu donné nbsp? | |
La nuit, le jour, je pense à toi comme un boxeur juste avant son combat. | |
T' es partie avec un mé dium amoureux fou et impuissant | |
Qui te touchait de temps en temps de ses longs doigts d' aluminium. | |
Night bird, ma seule histoire d' amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Sanglant rasoir, é clair rasant comme un foulard sur son cou blanc | |
Tes mé taphores sont rectilignes | |
Sanglant rasoir, tes mots d' amour quand tu les signes | |
Sont toujours à l' encre de Chine. | |
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m' astu aimé nbsp? | |
Nous avons vé cu tous les vices, petit monstre pourquoi m' astu aimé nbsp? | |
Je t' ai cherché e sans le savoir, je t' ai trouvé e sans le vouloir | |
Le sang est beau lorsque il est frais, je connais la nuit de ta mort. | |
Night bird, ma seule histoire d' amour. Night bird, on se reverra un jour. | |
Petit monstre, petit monstre, petit monstre. |