(Serge Lama - Yves Gilbert, Jean-claude Petit) J'ai armé de pierres ma fronde Pour tuer je ne sais trop quoi Peut-être un jour dans l'autre monde Un ange me dira pourquoi Le paradis n'est-il qu'un leurre ? Le ciel est-il peuplé ou pas ? Je garderai ce que j'en pense Pour moi Je vis entouré de ma bande De conseilleurs et de payeurs Qui fait triompher la légende Qui dit qu'un artiste a du cœur Si j'ai du cœur, c'est par faiblesse Par peur de rentrer seul chez moi Mais tout ça n'a de l'importance Que pour moi Entre la caresse et l'insulte Entre le poivre et puis le miel Depuis que je deviens adulte Les gens me traitent comme tel Je prends sur le quai de la gloire Un rapide qui ne part pas Mais tout ça n'a de l'importance Que pour moi Depuis que mes amis redressent Leur colonne bouffie d'orgueil Tous les compliments qu'ils m'adressent Me laissent de plus en plus seul Et dans mon lit à colonnades Malgré leur tendresse j'ai froid Mais tout ça n'a de l'importance Que pour moi Depuis que les femmes se couchent Comme des roseaux devant moi Depuis que les femmes ont leur bouche Suspendue au fil de ma voix Délestés de leur innocence Mes ballons rouges volent bas Mais tout ça n'a de l'importance Que pour moi Voici la borne fatidique L'arrêt d'autobus du destin Une flèche vers l'Amérique Mais mon dos au quartier latin J'ai raclé le fond de mon âme Pour m'offrir ce cadeau de roi Mais tout ça n'a de l'importance Que pour moi