Des clochers endormis Dans les villes océanes Et ce regard complice Au-delà des bravos Des visions d' absolu Dans le sourire des femmes Et des éclats de rire Dans la magie des mots Ce parfum de nougat Dans les barraques foraines Ces pluies de confettis Que l'on jetait idiot A des Princesses en jean A des Lili Marlène Histoires d'amour déçues Poisson d'Avril dans le dos Et puis l'absence Et puis la peine Et puis l'enfance Et puis jamais Quelque part dans la ville On avait des adresses Où la nuit devient bleue Dans les conversations Dans l'alcool et l'ennui On gardait la noblesse Des anarchistes aigris Des gens sans prétention Il suffisait d'un rien Pour que nos vies se perdent Dans les bars de l'azur A quatre heures du matin Et nous partions heureux Dans un élan superbe Accrocher des étoiles Au ciel du quotidien Et puis l'absence Et puis la peine Et puis l'enfance Et puis jamais Je garderais de nous Des images fragiles Soldats de porcelaine Et bateaux en papier Il me semble aujourd'hui Que les années défilent Et je revois ce film Les lumières allumées Comme les violons sont lourds Quand ils jouent dans ma tête Avec le sentiment d'être souvent passé A côté du soleil et des bruits de la fête Que sont les ralliements Du silence amitié