[00:40.00] [00:45.16]Couverture d'azur jetée sur un grand lit [00:52.34]La mer en longs murmures s'étale à l'infini [00:59.48]Au loin la vague fume comme un feu qui s'allume [01:06.68]Et lèche les grands phares emergeant du brouillard [01:13.74]Quand le flot se déchire et se perd en soupirs [01:21.18]Cent mille éclats de verre brillent dans la lumière [01:27.45] [01:32.36]Dans les plis des grands vents, la mer cache ses dents [01:39.49]Qui taillent dans la tiole et découpent nos violes [01:46.75]Comme un requin d'écume aux couleurs de la brume [01:53.88]Un jour sans prévenir elle croque un navire... [02:01.13]La nappe noire glisse a la surface lisse [02:08.29]Echappée du bateau colle aux ailes des oiseaux [02:14.15] [02:59.06]Quand le flot de bitume couvre la blanche écume [03:06.19]On sait qu'il est trop tard pour redresser la barre [03:13.38]Et la mer en silence dérisoire vengeance [03:20.52]Dépose tous nos rêves sur le sable des grèves [03:27.82]On devine Neptune poing levé vers la lune [03:35.08]Longtemps son paradis nous sera interdit [03:40.69] [03:46.38]Qui rêve de voyage souffre son ancrage [03:53.15]Qui rêve de bateau pence au bel Esquillo [04:00.39]Mais où sont les sirènes quand après le Boehlen [04:07.40]Tant de tankers sans cœur passent près du Guéveur [04:14.71]Et quand le vent ramène son plein de kérosène [04:21.91]C'est colère et chagrin dans le cœur des anciens [04:28.23] [04:33.17]Couverture d'azur jetée sur un grand lit [04:39.98]Dans lequel tant des nôtres se sont endormis... [04:47.48]