[00:00.000] 作词 : Nekfeu [00:01.000] 作曲 : Selman [00:23.11]J'ai appris l'clash dans la rue, des piques, j'en ai décoché des centaines [00:26.45]Et quand on descendait en équipe, on décrochait des antennes [00:29.35]C'était la merde chez moi, ça va pas fort mais rien qu'on flambe [00:32.02]J'me vengeais dehors avec mes frères qui cherchaient le même réconfort [00:35.18]Dans l'équipe bigarrée qu'on forme, pas les mêmes backgrounds [00:38.00]Donc les plus doux jouaient les durs devant les murs, [00:39.95]On n'aime pas craindre [00:40.99]Parti d'chez mes darons, j'avais plus qu'deux valises presque vides [00:43.87]J'dévalise les shops, désormais, j'suis seul, faut qu'j'reste vif [00:46.85]J'dormais dans des escaliers ou chez mes khos, mais ça m'gêne [00:49.75]Et, dans mes sons, j'jouais des rôles, [00:51.15]J'parlais d'euros et d'sapes chères [00:52.63]C'est trop simple d'être compliqué, c'est compliqué d'être simple [00:55.24]On s'est fait soulever par tout un tieks, on était p't-être cinq [00:58.19]Devant les autres, on grossira les chiffres et les exploits de chacun [01:01.36]On transformera les gifles en ogives, histoire de choquer [01:04.40]Fasciné par les vrais G's, kilos d'**** dans la Jeep [01:06.96]Et puis au cimetière des rêves, gisent nos espoirs de chacals [01:10.51]Plus d'espace dans mémoire vive, des histoires sur des sparadraps [01:12.91]Une espèce d'ennui morbide qui fait qu'au fond t'espères un drame [01:15.86]Et puis l'envie disparaîtra à l'âge du premier disparu [01:18.68]Quand j'ai compris qu'j'étais un lâche de ceux qui romantisent la rue [01:21.64]Un micro dans un mal est pris, un malappris nous l'a sorti [01:24.53]Mon frère m'a dit : "Té-ma les prix", pas un centime mais on l'a pris [01:27.58]Au moins, on aura tenté, ça y est, voilà l'avenir [01:30.78]Essayer d'prouver qu't'es un vrai, le devenir en arrêtant d'essayer [01:33.93]Ouais [01:38.70]Plus tard, j'remercierai les traîtres de mettre en lumière ceux qui sont vrais [01:42.92]Qui aurait pu prévoir qu'le rap me sauv'rait ? [01:45.35]Faut qu'j'sois là pour mes cas sociaux, tout ça me tracasse aussi [01:48.08]J'suis plus ce mec insouciant, j'ai pas connu qu'un suicide [01:50.94]Une ambulance passe et sur la prod', les sirènes sont accordées [01:54.36]Elles veulent savoir si j'me souviens encore d'elles [01:57.35]Le sang gèle, toujours le même cauchemar [02:00.12]La vérité blesse, et y'a qu'aux gens qu'j'aime que j'mens [02:03.29]Je sens qu'j'gêne, ils ont la haine que j'monte [02:06.19]La vérité blesse et y'a qu'aux gens qu'j'aime que j'mens [02:09.05]J'tisse ma haine et, le jour où les muguets se vendent en brins [02:11.83]Ému, face à la mer, j'ai humé ce vent d'embrun [02:14.55]Le rap, c'est l'art du cri, le goût du zèle des règles enfreintes [02:17.63]Mais l'homme à qui t'empruntes laissera les siennes sur l'arme du crime [02:20.49]Alors j'refuse les offrandes, l'esprit traversera le ciel [02:22.93]Quand les souffrances seront sans frein, l'un de nous renversera les chefs [02:26.12]Avec un rire couleur safran, aucun d'ces connards n's'affrontent [02:29.03]C'est les soldats qu'on laisse au front et c'est pas eux qui les sauveront [02:32.03]Au fond, c'est vrai, jusqu'à Sevran, à peine sevrés, on a la tête chaude [02:35.54]À part la miff', j'suis comme le destin, j'tiens à peu d'choses [02:38.46]J'ai trop bougé pour m'approprier un tieks [02:40.74]J'ai joué un rôle devant les hyènes avec ma propre idée en tête [02:43.76]J'étais mort de peur à chaque fois que j'ai dû casser un tête [02:46.68]Les vautours patientaient comme si j'passais un test [02:49.49]Et dans un sale plan, signal d'alerte sur l'moniteur [02:52.52]Ça peut t'coûter cher d'y tremper, comme à la piscine Molitor [02:55.26]T'as beau me dire que tu maîtrises mais t'es quand même alcoolique [02:58.49]Ça me rend triste, même quand tu m'souris d'un air mélancolique [03:01.28]Seine Zoo, les jeunes fennecs, les lionceaux, les éléphanteaux [03:04.39]J'ai pris de l'âge mais j'crains toujours ma daronne et les fantômes [03:07.48]Faut qu'j'sois là pour mes cas sociaux, tout ça me tracasse aussi [03:09.95]J'suis plus ce mec insouciant, j'ai pas connu qu'un suicide [03:12.86]Une ambulance passe et sur la prod', les sirènes sont accordées [03:16.12]Elles veulent savoir si j'me souviens encore d'elles [03:19.42]Le sang gèle, toujours le même cauchemar [03:22.05]La vérité blesse, et y'a qu'aux gens qu'j'aime que j'mens [03:25.22]Je sens qu'j'gêne, ils ont la haine que j'monte [03:28.07]La vérité blesse et y'a qu'aux gens qu'j'aime que j'mens [03:30.60]La première relation t'a fait souffrir donc t'esquinteras la dernière [03:33.37]Mais, la rre-gue, c'est comme une escalade aux règles infernales [03:36.60]Et ça réglait ses comptes à coups d'extincteur à l'internat [03:39.29]Quand s'arrêtent les secondes d'une nuit sans fin que plus rien n'alternera [03:42.41]Jamais seuls, alors mes scards-la pleurent à l'intervalle [03:45.33]La peur à l'intérieur, on la tue mais on l'enterre mal [03:48.00]Cher monsieur, on s'construit sur des bases déséquilibrées [03:51.43]En amour, j'nique tout, obligé d'dévaster ce qui m'effraie [03:54.32]Te laisse pas manquer d'respect quand un mec te drague, miss [03:57.29]Si j'étais bien dans ma tête, j'aurais pas fait l'choix d'être artiste [04:00.19]Vends-leur ton putain d'rap lisse et le contrat glisse [04:03.10]Wesh, j'vois plus tes potes sur la tracklist [04:05.99]Vu comment tu suces, ça m'étonnerait qu'on t'shoote [04:08.79]Indépendants comme PNL, on veut être les premiers comme Jul [04:11.52]Dans l'rap, c'est notre souffrance qu'on t'sème comme des indices [04:14.36]C'est comme une putain d'revanche quand j'saigne les maisons d'disque [04:17.70]Attends, vas-y, il veut quoi la-ui'c, là ? [04:22.96]Il croit j'vais répondre ou quoi ? [04:25.15]"Euh Ken, c'est Galvin, Galvin Lasagne de chez *bip* Musique [04:31.43]On aimerait bien t'parler parce qu'on... [04:33.77]on développe donc la branche musique urbaine de... [04:36.16]euh, de notre boîte donc euh, [04:37.96]et euh premièrement pour t'féliciter pour cette belle réussite que t'as..." [04:43.31]Allez, arrache ta gueule