Parce que personne n’est venu chez moi Et que si tu frappes, je ne t’entends pas Parce que soleil dehors il n’y a pas Que vue de l’intérieur il semble faire froid Lorsque je tente de me réchauffer Lorsque j’essaie de me consoler Je n’ai qu’une seule envie Savourer l’agonie Ce soir encore j’embrasse la mort Je plonge mes lèvres dans le miel J’ouvre la bouche Juste assez grande pour accueillir un essaim d’abeilles J’inviterai mademoiselle la reine à se nourrir de mon pollen Et j’oublierai que l’hiver est sale à Montréal Il neige des tristesses diluviennes Les camions qui viennent les éparpillent J’aimerais sangloter seulement que la mienne Ne pas partager celle d’une autre famille Les flocons sont des casse-têtes Je passe la nuit à les rassembler Et peu à peu ils deviennent forteresses Ils arrivent même à me ressembler Ce soir encore j’embrasse la mort Je plonge mes lèvres dans le miel J’ouvre la bouche Juste assez grande pour accueillir un essaim d’abeilles J’inviterai mademoiselle la reine à se nourrir de mon pollen Et j’oublierai que l’hiver est sale à Montréal Et j’oublierai que l’hiver est sale à Montréal