Gitane, gitane, gitane Devant le grand café aux tables ennuyées Tout s'est ensoleillé quand elle est arrivée La gitane Fille d'Esmeralda tu déroules tes bras Et tes yeux noirs défient les hommes Et leurs envies Lorsque tes reins se cassent tes longs cheveux ramassent Le soleil en pépites et ton ventre palpite Bourgeois et va-nu-pied te regardent danser Mais les femmes voudraient bien que tu ailles plus loin Tu ris à pleine dent et continue le bal Comme un jeune animal qui se saoûle en tournant On ne sait d'où tu viens On ne sait ou tu vas Poussée sur le chemin Comme une fleur des bois Gitane, gitane, gitane Dans le feu de la danse lorsque le voile glisse De tes seins qui frémissent y a de drôle de silences Oh gitane Tes jambes nues piétinent les regrets qui cheminent Dans les yeux de bado qui caressent ta peau Fini le tourbillon tu passes et fais la quête Frôlant de ton jupon Les spectateurs honnêtes "Sois généreux señor la jeunesse de mon corps Sa vaut bien un peu d'or même un peu plus encore" Et riant aux éclats déjà sous les platanes Déjà sous les platanes Est partie la gitane.