作词 : Doz1jee 作曲 : Doz1jee Je ne suis nulle part enfin cantonné dans cette zone géographique A rêver d’ailleurs à tourner en rond comme un damné frelon asiatique Une vie standard même si d’autres en rêvent ardemment je sais Mais l’oppression n’est pas le reflet du porte monnaie sinon un autre abcès Petit soldat, a la solde honorable pour faire face aux injustices Mouche à soda dont le breuvage prend saveur de musc et de pisse On tient on tenaille et on tire au garde à vous prolétaires pour se faire On brique son blindage pour mieux encaisser l’étalage de la misère Tranxène que tu tiennes tes veines carburent quand ton corps saigne A corset serré suffoquant dans les vapeurs de kérosène A fond d’cale dans ma soute qui soutenir quand la politique clash Te lâche sans parachute tous les passagers en classe économique se fâchent Strictement stylomètre omission écrits du parlement En cours de négo avec la crème de la planète pour des questions d'argent Jte donne l’industrialité, ou du commerce étiquetable Des préjugés avec lesquels jouer comme sur une console portable Et puis jte donnes plus je vends et plus je vends plus j’ordonne J’en dors à peine la nuit une fois mes batteries chargée d'obsessions Mes méfaits sont redondants comme le look monochrome d'une nonne Et j'annone mes âneries de moins en moins de conviction Je consomme et je jette tandis que d'autre végètent dans la décharge À charge pour mes élus d'aller en jet sommer les cons d'être dociles ou barges Facile mais la prison n'est pas toujours celle qu'on veut bien voir Comme un couloir désert débouchant sur une unique porte peinte en noir J’essuie la suie de mon âme et suis de ceux qui retiennent leurs larmes Quand ceux qui tiennent les armes se suivent comme des clones voués une destinée fatale Et qui pour un qui déconne, cent qui sont victimes du drame En marge de la trame principale la donne s'échange toujours sous la table J’ai ma propre Sibérie ce vaste désert hostile dans mon esprit Mon cœur est tchouvane et hante une toundra dévasté par l'industrie Le profit a changé les peuples nomades en zombies errant pour peu qu'ils plient Refonte des codes survies planifiées depuis 60 ans par les nations unies Qui rase qui écrase qui déphase qui entrave Qui démonte qui recompte et exploite pour vendre davantage de pompes Qui punit qui surveille qui survit et qui sommeille Qui danse qui panse les apparences qui s'en branle et qui mange le pain rance hors de France Qui se lève qui s'endort qui s'en sors qui finalement a posé le glaive au sol Et qui saigne dans l'arène et quel règne on nous enseigne à l'école Que les enseignes de leur commerce sont les signes d'une société réussie Que travailler pour consommer vaut qu'une part de l'humanité se sacrifie Je vois en l'âme humaine un paysage sidérant comme l'Altaï de Sibérie Baignant dans ses draps nuageux cachant ses vallées abruptes et rocailleuses Ou dans le froid l'air se fige mais sa beauté parfois donne le vertige car ici Le sauvage est surement le plus authentique quand face à la nature il se plie On parle de revenir de faire machine arrière pour rectifier les choses Alors que l'univers se fane au fil du passage des foules pressées Autant faire reculer un bovin dont les œillères sont greffées en nécrose Et même une vache sacrée s'avère incapable de descendre un escalier. Qui pourrait renoncer a son confort à son Smartphone ou a sa connexion Qui considérera une vie plus saine comme autre chose qu'un folklore à la con Qui fera cesser le massacre des quelques fous qui y croient encore Sous prétexte que la terre sous leurs pieds regorge de ce que l'état estime être de l'or Qui au moins fera un peu plus attention à son impacte propre Qui conviendra d'un pacte avec lui même avant de l'imposer aux autres Qui considérera regarder plus loin que sa courte vie Et pourra regarder son fils en face avant que le relais lui soit transmis Et les clichés veulent qu'on amasse pour prétendre à changer de classe Même l'art musical sert des représentations de plus en plus dégueulasses Et dites-moi c'est la trace qu'on gardera de notre époque bénie Délit d'indécence pour une compèt avec les Etats-Unis D’amer de démesuré de misère camouflé sous le strass Remisé dans les coffres codés pour n'laisser aucune trace Si ce n'est celle des corps qu'on enjambe dans les souterrains de paris Laisse nos consciences glisser comme dans un désert de Sibérie