作词 : Doz1jee 作曲 : Doz1jee Le secret de la licorne J'ai enfourché ma licorne J’ai cru dur comme fer en son pouvoir J’ai découvert en son sein Les délicates mamelles de l'espoir Celles qui t'abreuvent chaque jour Du lait aigre de la mémoire Au parfum de sang et de soufre Qui compose notre histoire Je rame, formate ma rom Reset mon micro processeur Réceptionne les données Que me transmettent les professeurs Puis les recrachent qu’elles entachent La page vierge de mes humeurs Le sourcil haut et le front bas Les nerfs tenus par la stupeur Plus implacable que la justice divine Pesant sur le jardin d'Eden Quand les victimes en silence De leurs massacres érythréens Hantent les nuits noires de nos soies européennes Plissées délicates sur une hanche qui ne peut qu'être humaine Le sexe en interface Et le visage en interphone J’affirme sans cesse ne rien savoir de ces menaces Qui pèse sur nos pairs de leur caractère diabolique Et impose de dissocier des couleurs et des races Ou sont mes idéos Ou est l'espoir Pourquoi n'a t'on rien fait plus tôt En qui croire Je pressens le virage Mais j'ignore tout de son sens Écartelé entre ces voies qu'on nous désigne comme référence Dissous dans l'encens les vagues volutes de véhémence Résolu dans l'âge à ne rien faire de trop compromettant Car le temps passe je vois Et la vue baisse on n'distingue dans l'espace Que les espèces que l'on veut voir et qui le soir Ne brille que de leurs strass et s'éclipse Qui sera l'aveugle à désigner au sourd Ce qu'il veut bien entendre au delà des contours Je suis la licorne finalement que chevaucheront les suivants Nantis d'illusions fraichement identiques à leurs parents Je suis celui qui se désintègre au contact du temps Que le meilleur de moi ne soit que poussière de diamants Je suis un symbole comme en furent d'autre à leur époque Aussi ridicule qu'un troll affamé qui s'estoque Je sais j'ai conscience et je tente de me mouvoir De sortir mon âme de la boite comme jaillirais le couteau d'un tiroir Ou sont mes idéos Ou est l'espoir Pourquoi n'a t'on rien fait plus tôt En qui croire Peut on considérer décemment que l'espoir qu'il nous reste Nous permet de calibrer la survie de notre espèce Laisser le stress nous pousser dans les retranchements de l'espace Ramenant trop souvent les instincts primaires quand on nous oppresse D’ailleurs la presse elle même n'a jamais si bien porté son nom Nous sommes les réceptacles multimédias du haut commandement Prostrés sous la grêle comme sous un canon à neutrons C’est la propagande continue sous couvert de divertissement Ainsi donc les carences se masquent en douleurs obscènes On comble le vide et l'absence mais dans le fond nos cœurs saignent Signe et paraphe en bas de la page le contrat sans lire Pas grave si tu suis la masse comme le canard derrière les cygnes Prostré et passif mais notre égarement est nocif Et le réveil s'impose au son du clairon dépressif Je n’attends pas le guide je n'crois plus aux licornes je le crains Et pas davantage en celui qui se prête un pouvoir divin